Jean Luc Thomas

Kej

Kej

©Nolwenn Blouin – tryptyk

Voici 3 lettres, 3 sons si différents et pourtant si faciles à marier, c’est aussi une syllabe pour un trio qui se promène au cœur d’une musique bretonne en arpentant ses propres sentiers.
Cette rencontre, les musiciens l’ont voulue spontanée, comme une conversation débridée. Chacun y prend librement la parole, sans retenue, en étant simplement soi-même.
Véritable laboratoire d’écoute, Kej a multiplié les expériences avec des musiciens du Mali, du Brésil, du jazz, des dessinateurs, des poètes, des comédiens… afin de développer un langage unique, personnel et réactif aux interventions extérieures.


Projets

NAMOU – je t’entends en Bambara est un projet qui a démarré en 2000.

En décembre, Kej s’envole pour Nintabogouro via Bamako, Ségou, Koutiala, où les musiciens vont faire de nombreuses rencontres…

Profitant de son séjour, Pierrick Tardivel a réalisé de nombreuses prises de sons, de musiciens, mais aussi des sons de la vie quotidienne, pendant que ses comparses en profitent pour réaliser de nombreuses photographies.

De retour en Bretagne, une fois le voyage et les rencontres digérés, le trio se remet au travail avec la volonté de se confronter aux enregistrements de Pierrick pour en extraire un autre son.

À cela s’ajoute une rencontre, Jacques-Yves Lafontaine (Mézues, Olli…), qui va permettre d’échafauder le nouveau projet. Conçu comme un laboratoire, Kej s’exprime sur scène avec la volonté d’inclure dès que possible des nouveaux éléments sonores ou visuels, afin d’être confrontés à de nouvelles extensions possibles de leur univers esthétique.

Ainsi plusieurs spectacles se sont déroulés avec la présence du vidéaste Thierry Salvert (festival les Arts Dînent à l’huile, festival Dre Ar Wenojenn, festival Bretagne en scène…), le violoniste Dominique Pifarély, le saxophoniste François Corneloup (festival Dre Ar Wenojenn, Carré Magique – Lannion), Amadou Diallo (Mali), Yacouba Moumouni (Niger), Maré Sanogo (Mali).



LA DANSE DU FEU
Évolution de la matière sonore et musicale du trio par un passage à travers les 4 éléments (feu, terre, eau, air), cheminement par l’improvisation d’un parcours balisé par les interpénétrations liées aux différentes rencontres effectuées par le groupe depuis maintenant 11 ans (jazz, musique brésilienne, musique africaine,..).
Ce nouveau projet a pour objectif de partir d’une musique bretonne en constant renouvellement pour aller vers une musique imaginaire marquée du sceau de l’écoute, du respect et de la liberté.
Après la sortie de l’album (novembre 2007), le trio a donné une série de concerts (dont un avec Jacques Pellen) et continue son exploration de la matière sonore et musicale du trio.
« Ici, pas de faux mélange, c’est la forme elle-même, et le matériau qui changent, de l’intérieur, par nécessité. L’électronique, vivante, sans syncrétisme techno, travaille sur la matière même (expression anglaise sans équivalent dans notre langue : live electronics). Ce n’est pas la tradition qui va chercher une caution contemporaine aguichante, mais un travail sérieux et sensible sur la matière de notre temps qui fait (re)surgir la mémoire. Une capacité, libre et joyeuse, de s’approprier l’outil  (l’instrument classique, moderne, électronique, peu importe) pour construire une histoire, inventer du singulier, à la manière qui a toujours été celle de la musique populaire (faite par le peuple…). Dès lors, nul besoin d’insister sur chaque événement sonore, nulle lourdeur ou redondance, chaque instrument est d’une vraie présence, organique. Manière d’avancer résolument en restant fidèle à ce qui a fondé les trajectoires des trois musiciens.
En des temps où le fait de nommer l’autre (son origine, sa culture, sa musique…) masque mal la volonté de le contrôler et de le noyer dans un grand tout, commerçant et inoffensif, cette musique nous dit sa singularité par sa nature même, complexe et sensible, riche et généreuse. »Dominique Pifarély

Spectacle co-produit par La Compagnie Hirundo Rustica, L’association Fur ha Foll (Penvénan) et l’ODDC