Jean-Luc Thomas, flûtes et composition
Timothée Le Net, accordéon diatonique
Simon Le Doaré, contrebasse et arrangements
Hugo Pottin, batterie
feat.
Catherine Delaunay, clarinettes (artiste invitée)
Marie-Suzanne De Loye, viole de gambe (artiste invitée)
Pauline Willerval, gadulka (artiste invitée)
Après 25 ans d’expérimentations, de rencontres et de voyages, le flûtiste et compositeur Jean-Luc Thomas a souhaité créer une formule à son nom, le Jean-Luc Thomas Quartet. « Sillons » est un carnet de voyage musical et un hommage à tous les maîtres croisés sur son chemin, de la chaleur des festoù-noz et des pubs nourris par l’oralité, jusqu’aux musiques populaires du Niger, du Brésil ou encore de l’Inde.
Pour cette nouvelle aventure musicale, il est accompagné de musiciens de la scène nationale, issus du jazz, des musiques traditionnelles ou encore de la musique ancienne : Hugo Pottin (batterie), Simon Le Doaré (contrebasse) et Timothée Le Net (accordéon diatonique), et les musiciennes invitées d’exception Catherine Delaunay (clarinettes), Marie-Suzanne de Loye (viole de gambe) et Pauline Willerval (gadulka).
Franck Bergerot – Jazz Magazine – 17/05/2024
« Voilà une bonne vingtaine d’années que je croise la musique de Jean-Luc Thomas, mon premier souvenir concret étant le disque du trio Kej de 2001. Brillant praticien de la flûte traversière irlandaise […] Je le savais homme de rencontres, homme de voyages […] D’une rencontre à l’autre, il attirait mon attention, m’interpelait, je devinais une sensibilité, une attention. Hier, il m’a carrément chopé, par cette aisance avec laquelle […] il a su constituer un récit personnel, authentique, riche de ces apports et néanmoins cohérent. La Flûte, ses flûtes, le bois de celles-ci, son souffle venant s’y briser ou ses doigts ouvrant et bouchant ses trous avec ce contact direct de la pulpe sur la colonne d’air propre aux flutes sans clés, ces sons, ces gestes, ce feeling sont évidemment au cœur de son programme, porté par les acquis au fil des voyages et des rencontres. Mais il y a là, en plus d’un engagement physique, une écriture coulée dans un art de l’arrangement où les musiciens de son quartette, Sillons, font corps.
Jazz ? […] Improvisateur, certainement : l’assimilation qu’il a de ses langages d’emprunt, les libertés et les initiatives qu’il y prend, son art du placement (même s’il ne s’apparente pas à la tradition du swing) en font un peu l’un des nôtres. Son contrebassiste et son batteur, y contribuent, Simon Le Doaré avec des gestes que ne renieraient pas un Dave Holland ou un Riccardo Del Fra, Hugo Pottin avec l’élégance et la souplesse caractérisant sa façon de faire rouler a batterie d’une assise métrique à l’autre, des tâlas de l’Inde aux toques du maracatu. Et Timothée Le Net ? Il parvient à faire vivre son petit accordéon diatonique dans ces courants et ces ressacs sonores et à y contribuer par ses accents rythmiques, ses traits mélodiques et ses taches harmoniques. […] Après quoi le quartette Sillons fit entrer Pauline Willerval et sa gadulka, violon bulgare piriforme à trois ou quatre cordes, plus un nombre variable de cordes sympathiques. […] Bien vite, on oubliera qu’elle n’est qu’une invitée. Et à ces Sillons – pour reprendre le nom du groupe – elle en ajoute un cinquième qui n’est pas prêt à s’effacer. »
« Par leurs incessants déplacements de frontières, les grands musiciens nous contraignent souvent à abandonner notre manie à tout cartographier : peu importe le lieu où ils nous emmènent, nous les suivrons. Jean-Luc Thomas est de ceux-là. » Les Inrocks
« Son travail sur la musique populaire de Bretagne et ses confrontations vers d’autres genres musicaux ont fait de lui un musicien au jeu riche et inspiré. » France Musique-Couleurs du Monde